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L’envol de la musique électronique

L’histoire de la musique électronique est indissociable de l’évolution technologique. Expérimentée, de manière marginale dès les années 30, cette vague musicale commence à prendre forme dans les studios financés par les universités et les radios publiques, mais aussi dans les centres de recherches. Rapidement, la musique électronique recourra à des instruments spécifiques comme le synthétiseur. Les différentes’avancées technologiques dans le domaine de l’électronique, de l’électro-acoustique et de l’informatique ont également permis d’enrichir les techniques utilisés dans le domaine. On pourra citer, par exemple, les samplers et les outils de MAO et il faut ajouter un relative démocratisation de toutes ces technologies pour les mettre à la portée du grand public.

Le synthétiseur, instrument roi de la musique électronique

Conçu initialement pour imiter les sons d’instruments existants, le synthétiseur s’est développé en créant ses propres palettes acoustiques et ses prorpres sons uniques. Son ancêtre a vu le jour vers la fin du 19e siècle avec le Telharmonium recourant à des roues métalliques. N’en déplaise à son inventeur, son poids et sa technologie ne lui permit pas d’aller très loin mais il ouvrit des pistes. Dans les années 20, une série d’instruments acoustiques comme le Thérémine allaient ainsi voir le jour. Avec encore, à ce jour, de nombreux adeptes, cet ancêtre du synthétiseur prend la forme d’un boîtier muni de deux antennes. En voici une démonstration et une explication détaillée :

La maîtrise de l’oscillation électrique et le recours à des haut-parleurs pour la restitution des sons ont favorisé, par la suite, l’éclosion d’instruments électroacoustiques et électromécaniques et des premiers synthétiseurs. Pourtant, c’est véritablement l’arrivée du transistor, dans les années 60, qui marque l’avènement du synthétiseur moderne. Jadis proposés en modules séparés, il faudra attendre la fin de cette décennie pour trouver des prototypes en un seul bloc et transportables, se rapprochant plus clairement des modèles actuels.

Sampling et DJing : d’autres manières de faire de la musique électronique

La musique électronique ne s’est toutefois pas cantonnée à l’unique utilisation du synthétiseur pour produire ses sons. En plus des boîtes à rythmes, du système MIDI et des séquenceurs, le sampler fait aujourd’hui partie intégrante des instruments de musique électronique. Également connu sous le nom d’échantillonneur, il permet d’enregistrer l’extrait d’un morceau préexistant et de l’utiliser en boucle. Avec ce système de copier/coller et des pièces musicales importées et assemblées en mode « objet », des musiciens d’un genre nouveau sont apparus, proposant de nouvelles compositions. En dehors de la composition informatique, ils ont sont aussi su détourner certains outils « traditionnels » de leur utilisation pour en tirer de nouveaux sons : disques vinyles, platines tourne-disques, électrophones et tous les accessoires devenus indispensables au DJing.

La MAO ou Musique Assistée par ordinateur

L’avancée dans le domaine de l’informatique a aussi participé à l’évolution de la musique électronique. La Musique Assistée par ordinateur ou MAO en est un parfait exemple. Il s’agit plus concrètement de logiciels prenant en charge de toute la chaîne de la production musicale depuis la composition jusqu’à la diffusion.

De nos jours, la MAO permet à des artistes ne disposant pas de connaissances techniques approfondies, voire même à des amateurs, de créer leurs propres morceaux de A jusqu’à Z. De ce fait, elle démocratise la musique électronique et ses outils se sont popularisés auprès des musiciens professionnels et amateurs dans années 80. Il existe différentes catégories de MAO, dont les séquenceurs, les trackers et les plug-in d’effets. Il existe aussi des niveaux de qualité et de sons bien différents, en fonction des outils de MAO privilégiés.

Si tout ces outils ont sans doute favorisé l’arrivée sur la scène musicale et sur internet de centaines de nouveaux musiciens venant y tenter leur chance, ceux qui s’en sortent encore le mieux sont souvent ceux qui ont certaines bases dans le domaine musical. Pour le dire autrement, ce n’est pas l’outil qui fait l’artisan et il faut une bonne dose d’expérience, de créativité, de connaissances et une bonne oreille pour en tirer le meilleur partie.